3 Le PGD2

1995 DEUXIÈME PHASE DU PGD
 
-         L’émergence culturelle
En 1988, la ville avait volontairement implanté l’Écomusée sur le port afin de rappeler en ces lieux les liens forts entre l’histoire portuaire et celle de la construction navale. Le sous-marin Espadon l’avait précédé d’une année. Le succès grandissant du festival sur le port « Les Escales » au mois d’août permet de croire qu’il n’est pas vain d’imaginer une destination urbaine nouvelle, la naissance d’un quartier cohabitant avec le secteur industrialo-portuaire et l’activité d’une destination touristique forte. Le projet Ville-Port est né.
-         Que faire de la base sous-marine ?
La méthode utilisée pour résoudre cette question a été celle du PGD : ne pas dissocier un élément de son environnement mais croiser systématiquement les approches économiques, urbaines, sociales, culturelles… Raser la base ? Cette hypothèse, dont le coût estimé atteignait au moins les 150 millions de francs, ne laissait ensuite qu’un terrain vague sans projets une fois le budget englouti dans la destruction. Il fallait donc « digérer » la base, partie intégrante de l’histoire de Saint-Nazaire, la transcender et l’incorporer aux projets d’aménagement.
En 1997, le secteur Ville-Port (une friche de 30 hectares à proximité du centre !) fait l’objet d’un concours international d’architecture qui désigne lauréat le projet du Catalan Manuel de Sola Moralès. Quatre alvéoles de la base sous-marine sont ouvertes afin de mieux la pénétrer et d’apercevoir Saint-Brévin. Une rampe donne l’accès au toit qui devient place haute de la ville, belvédère avec vue sur l’estuaire, le port et la mer.
-         Une friche devient quartier
Un nouvel arrivant a un peu de mal à imaginer ce qu’était ce secteur avant les travaux : hangars, trous d’eau, tôles ondulées, la nuit glauque…
Le traitement de cet espace public était une priorité avec l’introduction d’essences susceptibles de véhiculer l’image maritime retrouvée de Saint-nazaire : les palmiers, les pins maritimes et les espèces exotiques en référence à son histoire transatlantique à destination des Antilles.
-         Un environnement amélioré
Le centre est relié à Ville-Port par une navette électrique et les nuisances industrielles sont résorbées dans la base.
-         Des nouveaux logements
La mixité sociale (30% de logements sociaux) dans tous les quartiers de la ville a toujours été une priorité. Ville-Port s’est accompagné d’un programme de constructions de logements privatifs et publics d’une grande diversité parmi les 350 logements réalisés par an en moyenne sur toute la ville.
-         Escal’ Atlantic
En s’appuyant sur l’image forte de la construction navale et des paquebots, à la fois sur leur modernité et leur légende, un espace muséographique est créé en 2000 dans une alvéole de la base. Depuis, plus d’un million de visiteurs ont été accueillis sur le site touristique de Ville-Port tant pour Escal’ Atlantic que pour la visite des Chantiers de L’Atlantique, d’Airbus et du sous-marin Espadon.
-         Des animations nouvelles
En l’espace de trois ans, Ville-Port, destination touristique, devient aussi un lieu d’animation : l’ouverture d’un multiplex de cinéma en 2001, les nombreuses manifestations nautiques et l’implantation d’une grande surface en 2003 ont permis aux nazairiens de se réapproprier leur port comme lieu de vie. Le grand vide engendré sur ce secteur par la guerre est désormais comblé.
 

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