REFORMES DARCOS : LE PIEGE
La rentrée pour les élus, les parents d’élèves et les enseignants est plutôt morose. C’est la faute aux réformes Darcos et à la logique libérale du président de la République.
Absence totale de concertation, telle semble être la devise du gouvernement Fillon en cette rentrée scolaire.
C'est le même mépris et la même hypocrisie qui prévaut avec la loi concernant le droit d’accueil des enfants en cas de grève des personnels de l'Education Nationale. Notre rôle ne consiste pas à aider le gouvernement à casser les mouvements sociaux initiés par les personnels de l'Education Nationale.
Qu'il ne compte pas sur nous pour le faire !
Si la droite au pouvoir veut réduire le nombre de mouvements de grève, qu'elle prenne en considération les attentes légitimes du corps enseignant et renonce à son projet de privatisation progressive du système éducatif français.
Oui l’école a besoin de réformes. Mais elles ne sont bonnes que lorsqu'elles répondent aux attentes de la population, qu’elles s’organisent dans la plus grande concertation. En l'occurrence faire croire aux parents d'élèves qu'il n'y aura plus de gênes consécutives à des mouvements de grève est illusoire. Nous respectons les lois votées par le Parlement mais dans les faits, il apparaîtra rapidement que la loi relative au droit d’accueil des enfants est inapplicable. Des questions se posent déjà quant à la responsabilité des encadrants ! Et en cas de grève simultanée des enseignants et de la fonction publique territoriale, qui assurera le service minimum ?
Autant de questions auxquelles le Ministre n'a aucune autre réponse que celle qu'il a lancée lors de sa conférence de presse de rentrée : « Débrouillez-vous ».
Il faut également se méfier de l'engrenage dans lequel on veut nous faire entrer. La ficelle est vraiment un peu grosse, car quand ça ne marchera pas ce sera de la faute du maire, alors que l'Etat n' est même pas capable aujourd'hui de remplacer les enseignants malades ou en stage.
Au petit jeu de la patate chaude, nous renvoyons au ministre qu’il n’appartient pas aux communes de suppléer à ses carences.
Mais surtout il ne faut surtout pas tomber dans le piège que nous tend le ministre : nous diviser. Il compte beaucoup sur la différence d’appréciation de ces mesures par les parents d’élèves, les enseignants, les élus. Ne lui faisons pas ce cadeau !
Toutes ces réformes (suppression des cours du samedi matin, nouvelle organisation de la semaine, remise en cause de l'accueil des 2 ans et du travail des enseignants de maternelle...) ont un seul point commun : la suppression massive des postes dans l'Éducation Nationale et une économie budgétaire drastique au détriment de la qualité du service public d'éducation.