REFORMES DARCOS : LE PIEGE

Publié le par Pascal Grange

La rentrée pour les élus, les parents d’élèves et les enseignants est plutôt morose. C’est la  faute aux réformes Darcos et à la logique libérale du président de la République.

Absence totale de concertation, telle semble être la devise du gouvernement Fillon en cette rentrée scolaire.

 C'est le même mépris et la même hypocrisie qui prévaut avec la loi concernant le droit d’accueil des enfants en cas de grève des personnels de l'Education Nationale. Notre rôle ne consiste pas à aider le gouvernement à casser les mouvements sociaux initiés par les personnels de l'Education Nationale.

Qu'il ne compte pas sur nous pour le faire !

 

Si la droite au pouvoir veut réduire le nombre de mouvements de grève, qu'elle prenne en considération les attentes légitimes du corps enseignant et renonce à son projet de privatisation progressive du système éducatif français.

 

Oui l’école a besoin de réformes. Mais elles ne sont bonnes que lorsqu'elles répondent aux attentes de la population, qu’elles s’organisent dans la plus grande concertation. En l'occurrence faire croire aux parents d'élèves qu'il n'y aura plus de gênes consécutives à des mouvements de grève est illusoire. Nous respectons les lois votées par le Parlement mais dans les faits, il apparaîtra rapidement que la loi relative au droit d’accueil des enfants est inapplicable. Des questions se posent déjà quant à la responsabilité des encadrants ! Et en cas de grève simultanée des enseignants et de la fonction publique territoriale, qui assurera le service minimum ?

Autant de questions auxquelles le Ministre n'a aucune autre réponse que celle qu'il a lancée lors de sa conférence de presse de rentrée : « Débrouillez-vous ».

 

Il faut également se méfier de l'engrenage dans lequel on veut nous faire entrer. La ficelle est vraiment un peu grosse, car quand ça ne marchera pas ce sera de la faute du maire, alors que l'Etat n' est même pas capable aujourd'hui de remplacer les enseignants malades ou en stage.

 

Au petit jeu de la patate chaude, nous renvoyons au ministre qu’il n’appartient pas aux communes de suppléer à ses carences.

 

Mais surtout il ne faut surtout pas tomber dans le piège que nous tend le ministre : nous diviser. Il compte beaucoup sur la différence d’appréciation de ces mesures par les parents d’élèves, les enseignants, les élus. Ne lui faisons pas ce cadeau !

 

Toutes ces réformes (suppression des cours du samedi matin, nouvelle organisation de la semaine, remise en cause de l'accueil des 2 ans et du travail des enseignants de maternelle...) ont un seul point commun : la suppression massive des postes dans l'Éducation Nationale et une économie budgétaire drastique au détriment de la qualité du service public d'éducation.

 

Publié dans Politique nationale

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G
Messieurs Hervy et Izorce, le Modem me surprendra toujours !<br /> Toujours à surfer !<br /> Certes vous êtes très favorables aux écoles privées, peut-être même plus que les élus de l'UMP mais la discussion au conseil municipal était importante et liait le national à ses conséquences locales.<br /> Les réformes sont annoncées de cet été, Mr Izorce (en plein été). Le premier mouvement des enseignants aura lieu la semaine prochaine (le 7 octobre). Les enseignants ont 48h pour se déclarer grévistes donc les enfants auront l'information dans les cahiers au plus tard vendredi. Le problème est que le samedi, l'inspection ne travaille pas. Les collectivités auront l'information du taux de gréviste lundi dans la journée (moins de 24h avant la grève). Comment voulez-vous qu'une ville mobilise des effectifs ? C'est matériellement impossible. Réponse technique. En plus, comment financer ? L'état a annoncé qu'il compenserait les collectivités sur une certaine base. <br /> Nous connaissons les engagements financiers de l'état dans ses récentes décentralisations et leurs conséquences (le personnel technique des lycées devenus agents régionaux par exemple : entre les rémunérations, le régime indemnitaire non compensé, la médecine du travail obligatoire mais non effectuée par l'état et bien sur l'amélioration des conditions de travail non compensés bien sur - nous sommes loin de l'euro près annoncé).<br /> Politiquement, c'est un nouveau désengagement de l'état dans l'éducation nationale ; ce qui est intolérable.<br /> L'état est garante de l'éducation de notre pays. C'est sa priorité, il me semble. Jusqu'à quand ???
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B
Bravo Martin !<br /> <br /> Le Modem doit être renvoyé dans ses cordes pour ce qu'il est : un parti de droite qui s'alimente de gens de gauche et de droite (parfois sincères) et qui à ce motif veut nous faire croire qu'il est donc au centre. <br /> <br /> Non, les positions du Modem sont de droites, sur l'école, l'immigration... demandez à Mme De Sarnez si elle a voté contre la honteuse directive Retour !!
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M
Oui, c'est un sujet national. Vous avez raison. Ceci dit, les effets locaux sont tels qu'on peut s'attendre à ce que les élu(e)s de la majorité comme des oppositions donnent leur point de vue.<br /> <br /> Un seul exemple, le droit d'accueil : <br /> <br /> -La loi qui l'a institué a été promulguée le 23 juillet 2008. <br /> -Et que dit cette loi ? Elle oblige les communes à organiser l'accueil des enfants lorsque le taux de grévistes des enseignants est supérieur ou égal à 25%.<br /> <br /> Qu'on soit d'accord ou non avec cette loi, il semble tout à fait normal que le conseil municipal en débatte en septembre, non?<br /> <br /> Le "débrouillez-vous" de X. Darcos lancé aux Maires qui demandaient le report de ces mesures d'au moins un an pour des raisons d'organisation n'oblige-t-il pas, de fait, les élu(e)s à se positionner ne serait-ce que sur la question de l'organisation technique de ce "droit" d'accueil?<br /> <br /> Et sur le principe même de cette mesure : il est demandé aux communes (donc aux élu(e)s dont vous êtes) de pallier les carences de l'État lors des jours de grèves. Ainsi, même sur le fond, l'ensemble des élus du conseil municipal est interpelé puisqu'il s'agit tout simplement d'un transfert de compétence.<br /> <br /> Invoquer son caractère national pour ne pas avouer publiquement et clairement votre accord avec cette mesure (comme l'UMP locale) ne relève-t-il pas d'un manque de courage politique ?
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K
Je voulais simplemnt rajouter une chose: si nous avons décidé de ne pas nous exprimer sur le sujet lors du conseil municipal, c'est simplement parce que lorsque nous avons demandé à faire une intervention en début de conseil, on nous a refusé d'intervenir sur des sujets d'actualité locale car lamajorité avait décidé de parler de Darcos. Donc comme je l'ai dit lors du conseil, je n'aime pas les figures imposées. En particulier lorsque le maire demande à ces conseillers de ne pas parler de sujets nationaux en juin, et qu'il est le premier à le faire en septembre. Cohérence? <br /> <br /> La réforme Darcos ne tombe pas du ciel en ce mois de septembre. C'est peu être pratique de communiquer sur le sujet en ce moment mais les mesures sont annoncées depuis longtemps et nous nous sommes exprimé dans la presse sur plusieurs des mesures du projet. <br /> <br /> Il est nutile de rejeter tout en bloc et c'est ce que nous combattons. Nous n'avons pas eu peur de nous exprimer pour certaines mesures de ce projet.<br /> <br /> Pas la peine d'en dire plus que Charles ci-dessus.<br /> <br /> Merci
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M
Monsieur Hervy,<br /> <br /> Oui, j'ai du lire trop vite. Donc pour synthétiser :<br /> - vous êtes contre les réformes Darcos concernant le temps scolaire et les programmes <br /> - vous êtes pour le droit d'accueil tel qu'il est proposé.<br /> <br /> J'espère ne pas déformer vos propos ...
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